Awesome!!!

Thank you very much

excellent

Thank you very much

Beautiful creation !!!

Merci beaucoup Yves

Amazing !

Thank you very much

Your new image looks really very beautiful and well done. I wish you and yours a nice Sunday and a good start into the new week, take care and stay healthy!

Merci beaucoup ma chère Ute. De retour de ballade ce week-end, je découvre de plus, l'image que tu m'as dédicacée. Merci pour tant de gentillesse.

Le Rouge et le Noir? L'image est bien composée, mais "quid" de la symbolique?

J’aime me confronter de temps en temps à des images complexes et difficiles. Dans la peinture originale de Paul Kelley (the bench), une jeune femme qui a quitté son escarpin gauche est assise sur un banc, la jambe gauche relevée de telle manière que nous puissions être tentés d’entrevoir l’espace entre ses cuisses dégagé par sa robe, tandis que son visage se cache dans sa manche gauche comme si elle avait honte. Le lieu, assez rude m’a fait penser à une salle d’attente, à une ambiance de confessionnal. Que faire de ce point de vue frontal dérangeant et de cette ambiance de malaise ? La première chose que j’ai modifiée, c’est de faire apparaître son regard pour changer l’impression de honte en sidération, comme si elle regardait par-dessous son coude gauche quelque chose en direction de sa chaussure enlevée ou de l’extérieur du banc. J’ai souhaité un banc dur sans confort, dont les lattes évoquent des sortes de barreaux. Que mettre à gauche de ce banc ? Je voulais renforcer le sentiment d’emprisonnement dans cette pièce tout en le contrariant avec un début de liberté (comme son regard qui apparaît). C’est ainsi qu’est venue la cage assez sinistre avec les corbeaux qui s’envolent. Je trouvais qu’ils faisaient un bel écho à l’escarpin noir avec leur bec et les doigts de la main gauche avec leurs plumes. Ces oiseaux ne sont pas forcément de mauvais augure, ce sont peut-être des idées sombres, dont elle se libère. Il me manquait quelque chose avec cette chaussure vide, j’ai souhaité redoubler ce vide par une énigme. Je me suis souvenu à la fois de la Clairvoyance de Magritte et de Pommes et oranges de Cézanne ; dans ce tableau, la composition tient grâce à une orange placée au centre. J’ai donc placé cet œuf rouge vif au centre exact de la composition, comme un aiguillon pour le regard. C’est un élément d’instabilité, car on voudrait visuellement le décaler à gauche entre les cuisses de la jeune femme (mise en abyme avec sa robe) ou à droite dans la cage (mise en abyme avec les oiseaux). Il y a donc du désir entre ces emboitements d’espaces noirs et rouges. Le titre, enfin m’a été donné par une couverture de magasine où s’étalait cette phrase : Albert Camus, l’éclaireur des temps obscurs. Je me suis demandé ce que pourrait être le contraire : « l’obscurcisseur des temps clairs ». Une fois cette image terminée, avec cette idée du désir lancinant qui empêche le corps et l’esprit de marcher bien (le caillou dans la chaussure) j’ai trouvé que le qualificatif d’obscurcisseur s’appliquait très bien à ce désir. Voilà tout.

superbe tableau et belle explication

Merci beaucoup Samjan pour l'intérêt que tu portes à mes travaux