Une lettre aux mots fleuris by marcopol
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Description
After Paul Kelley
Thank you for the view and your comments
Comments (6)
Tracesl
excellent
marcopol
Thank you very much
samjan
j'aime beaucoup cette image quoique on ne voit pas trop ou tu veux en venir.....
marcopol
Pour une fois, j’ai assemblé deux peintures de Paul Kelley. Il met souvent en scène une femme seule ou deux femmes. J’ai trouvé que la pose de chacune dans ce sofa, instaurait une sorte de dialogue. Le personnage au premier plan est très proche du tableau original : une jeune femme, allongée sur un sofa au tissu fleuri, suspend sa lecture d’une lettre posée sur sa cuisse droite tandis que sa main gauche, tient une chaînette avec un cœur, accompagné de ce qui semble être une enveloppe dans le tableau. Nul doute que cette lettre contient des mots d’amour, si le bijou l’accompagne. Le personnage au second plan, s’éloigne de son tableau modèle, où la jeune femme enfouissait son visage dans son avant-bras gauche. Pas de lettre cette fois-ci, mais son corps prostré est sans doute la réponse à une mauvaise nouvelle ou pensée. Ce qui m’intéressait, c’est ce qui s’incarne de la présence de l’autre à travers les mots qu’il ou elle choisit d’envoyer dans un médium particulier : écrire sur papier. J’aime le plaisir sensuel à faire aller la plume d’un stylo et à écouter le bruit de son chemin sur le papier, avec ses résistances parfois. Ecrire, raturer, réécrire, c’est comme faire une promenade à pied, ou faire pousser une plante, cela demande du temps et de la patience, de l’attention aussi. Il me plaît de penser que lorsque la promenade s’éternise un peu, ce n’est plus le trajet le plus important, mais ce que le corps en ressent, du plaisir, un accomplissement, mêlé de fatigue. Je voulais transposer cela dans le plaisir à lire une longue lettre qui vous est dédiée. La jeune femme blonde est donc notre traductrice, ou du moins celle qui nous offre cette question : que peut bien contenir cette lettre que nous ne voyons pas et qui laisse passer cette esquisse de sourire sur son visage ? la jeune femme aux cheveux bruns est l’émettrice de la lettre, son regard amusé ainsi que sa gestuelle en direction de l’autre l’indiquent ; pourtant, son geste avec l’arrosoir, reste de prime abord, incompréhensible, ou d’un décalage comique, grotesque. C’est une métaphore, qui n’intervient pas dans l’espace réel de l’image, preuve en est l’absence de réaction de la jeune femme à son arrosage. De même le poncho relevé, sur la poitrine que l’on perçoit dénudée de la jeune femme brune, associe la pomme de l’arrosoir à son sein, par décalage. L’amour irrigue, donne vie, pas seulement aux apparences (les éclaboussures qui changent la texture du sofa), mais à des choses plus intimes, intérieures (la main gauche est une sorte de vase qui tient le cœur doré du bracelet comme une jeune pousse). Enfin, des coquelicots, peu à peu, apparaissent de la lettre, hydratés par cette eau amoureuse qui circule dans les corps. Pour moi, des « mots fleuris » n’ont pas ce caractère conventionnel des écritures trop belles pour être libres (les roses du sofa), ils gardent cet aspect sauvage des fleurs des bords des chemins.
crender
Excellent !
marcopol
Thank you very much
NobbyC
Fantastic image!!!
marcopol
Thank you very much
UteBigSmile
J'ai pas lu ce que tu a écrit cher Marco, mais ma premiére pensée a été: J'en ai ras-le- bol et quand se déborde ce va faire des dégats (bon ici il s'agit de l'eau)! Bien à toi et bonne nouvelles semaine!
marcopol
je te rassure, il n' y a pas d'autre trop plein dans cette image que la passion qui a présidé à l'écriture de cette lettre. Je comprend aussi que mes longues explications puissent décourager mes lecteurs, tant pis, tant mieux, mes images garderont leur mystère.