Le voyage était long et fatigant mais, considerant l´état des voitures et des routes en Birmanie, c´est bien passé. Le plus dur a été la montée en camion colectif, impossible à compter combien de personnes. Une fois là, il y a le Rocher d´Or, tout en haut. Mais il y a aussi des milliers de pélérins qui viennet surtout des régions autour, dortoirs pour pélerins, temples partout. Mais surtout une joie et une ferveur incroyables. Les rares touristes viennent, restent une heure et partent. Ils l´ont vue, « La Pierre ». En principe c´est plus que suffisant. Je suis restée trois jours. Toute la Birmanie Profonde était là, les gens plus chalereux que je n´ai jamais rencontré. Personne ne parlait pas un mot en langue étrangère. Mais ils vennaient discuter avec moi, m´offrir des bombons, des fruits, partager leur nourriture. Pas de problème de compreension, je suis trés fluente dans le seul langue universel « Le Marcel Marceau « . Au début de la nuit il y avait une céremonie incroyable. Ils plaçaient des centaines de bougies par terre, dans un certain ordre, On m´a expliqué que c´était des mots du Dharma. On m´a donné des bougies et montré comment les allumer. Tous les gens participaient à la cérémonie, trés émouvante. Beaucoup restaient jusqu´à tard la nuit. Il se passait toujours quelque chose, rien de spetaculaire, mais l´atmosphère du lieu était simplement incroyable et pleine de paix. Les gens ne se laisseaint intimider par le fait que j´étais la seule étrangère là avec eux. Au contraire, ils étaient curieux et venaient bavarder, surtout les femmes. J´ai fait des centaines de photos, les Rocher d´Or sur tous les angles et lumières, mais aussi les gens. Le dernier jour j´ai decidé qu´il me fallait une photo du Rocher avec des moines autour, avec leur belle robe rouge. Il passait un ou l´autre, perdus ou cachés par les autres. J´ai passé plus de trois heures, au bon endroit, avec tout l´équipement prêt. Rien. Je commençais à être vraiment fatiguée. Alors, j´ai eu une de ces intuitions qui m´arrivent de temps en temps. Je n´allais pas attendre les moines, j´allais envoyer mon « Personal Moine » ! Les femmes ne peuvent pas renter dans la petite plateforme qui entoure le Rocher. J´ai dépassé l´âge de me disputer pour ces choses là. J´ai regardé autour de moi et choisi « mon moine ». Il était jeune, grand, sympatique, était accompagné de ses soeurs. Je lui ai expliqué, dans mon plus pure Marcel Marceau que je voulait faire une offrande de feuilles d´Or directement au Rocher ( ce qui n´était pas faux). Mais, comme je suis une femme, je ne peut pas aller. Alors, je demandaient à lui, un saint homme, de le faire à ma place, cela n´aurait que plus de valeur. Aucun problème pour comprendre cette histoire compliqué, parce qu´elle était logique et j´ai suivi toute l´étiquete birmane. J´ai preparé le materiel. Il est allé et a joué parfaitement son rôle. Il s´est même tourné vers moi et a posé pendant qu´il collait mes offrandes. Genial ! J´étais hilare de ma manoeuvre et euphorique. C´est alors que je ne crois pas mes yeaux. Au moment exacte que « mon moine » collait les feuilles d´or parce que j´avais attendu des heures pour avoir des moines sur la plataphorme, ils ont commencé à arriver, Un, deux, trois, six, je ne sais pas combien de moines bouddhistes, tous ensemble autour de la pierre. Exactement la photo que j´avais rêvé ! Je suis restée sans parole, sans respirer, mais je peux prendre des photos même en état catatonique.